-
Concarneau
Fin 19ème ,début 20ème
Concarneau ,capitale artistique bretonne
Un foyer international,notamment anglo-saxon
Très souvent , quand on évoque , à cette période , un foyer de l'art breton,on a parfois tendance à ne s'attacher qu'à Pont-Aven... Certes .
Mais Concarneau fut tout autant un lieu de rencontres incontournables et de mises en place de nombreux projets artistiques .
En fait , c'est un enfant du pays , Alfred Guillou , monté à Paris , aux Beaux Arts ,qui lança le mouvement .
Le jeune homme avait si bien vanté les charmes de sa contrée , celle de la ville close ( ci-contre , à marée basse) que ses profs , l'été venu, voulurent la découvrir .
Et comme Paris attirait nombre de jeunes artistes étrangers , ceux -ci de suivre leurs mentors !
Concarneau allait devenir le foyer pictural le plus international et le plus anglo-saxon de la Bretagne .
Il faut dire que les bretons savaient recevoir et réservaient un accueil chaleureux à ces jeunes gens . Des ateliers furent construits et l'hôtellerie offrit même des menus rédigés en anglais ! Tout concourait à développer une forte colonie américaine . On raconte même que fut organisé un célèbre match de base-ball entre peintres américains de Concarneau et ceux de Pont-Aven... Je n'ai nulle part trouvé le résultat !
-
-
Par gil22 le 2 Octobre 2021 à 05:44
En 1900 Fernand Legoût-Gérard peignait ,sous un ciel très chargé et turbulent ,un marché aux poissons très vivant tandis qu'Emma Herland s'intéressait aux tricoteuses du quai.
A la même période Alfred Guillou , s'intéressait aux bateaux de pêche .
+bateaux à quai
+Sardiniers et thoniers au mouillage
votre commentaire -
-
Par gil22 le 28 Septembre 2019 à 05:27
Concarneau- thoniers- E. Bouillé ( 1898)
A marée basse , pour décharger les bateaux , il faut la conjugaison des canots et des femmes pour amener ensuite les poissons vers les usines de transformation .
1889- l'incertitude A. O'Kelly
Un thème récurrent que celui de l'attente de l'épouse , ici accompagnée de son enfant .
Une toile aux accents très impressionnistes avec beaucoup de lumière et de couleurs sur les bateaux du port.
la vague - Thomas Harrison -1891-
A la fin du 19ème siècle , la ville de Concarneau était devenue une véritable cité d'artistes .
S'y pressaient notamment de nombreux anglo-saxons.
Parmi eux , Harrison qui se tailla un gros succès ,au Salon de Paris , en présentant cette remarquable toile qu'un photographe ne pourrait renier !
Concarneau- calme du soir- Signac - 1891
Le pointilliste Signac a jeté l'ancre à Concarneau .
L'occasion d'y laisser cette empreinte , toute en légereté , à l'unisson d'un moment de quiétude
1 commentaire -
Par gil22 le 28 Janvier 2018 à 06:30
Si Concarneau fut un foyer artistique à la fin du 19ème et début du 20ème , ce fut bien grâce à Alfred Guillou (1844-1926) ...
Qui pouvait penser que ce gamin qui , en 1851,portait le chevalet et la boîte à couleurs d'Eugène Isabey sur les quais concarnois serait un jour le "lanceur" du futur épanouissement artistique du port cornouaillais ?
Alfred était le fils d'un pilote du port , aussi très jeune le vit on traîner sur les plages et les quais . Un crayon à la main , il aimait dessiner . Sage occupation qui trouva son prolongement dans la fréquentation de plusieurs écoles parisiennes , l'Académie Suisse , l'atelier Cabanel .
C'est à Paris que débuta une relation amicale avec un futur architecte , Théophile Deyrolle . Sans doute , Alfred sut il se montrer convaincant car voilà mon Théophile qui délaisse les maisons pour la peinture ( on lui doit , ci-contre, le portrait d'Alfred vers 1900) et qui dans la foulée de son ami débarque en Bretagne .
Et là-bas vivait une jeune fille qui plut bien au néo-breton :Suzanne qu'elle s'appelait . Patronyme Guillou . Et voilà un mariage de plus ... et voilà Guillou et Deyrolle beaux -frères et plus complices que jamais .
Et de peindre , et d'envoyer des tableaux concarnois dans les salons parisiens . Les productions de ces années 1880 plaisent . La Bretagne est à l'honneur . S'ajoute le succès romantique de Blanche Willis Howard , Gwenn (1883) qui raconte les amours d'un jeune peintre américain à Concarneau .
Toute une génération cosmopolite va découvrir la ville close et ses environs . Les américains et les scandinaves sont les plus nombreux , mais on remarque aussi la présence néo-zélandaise , russe , autrichienne ou encore estonienne ...
Certains peintres iront même jusqu'à s'enraciner,les plus fortunés se faisant construire des villas avec atelier dans le nouveau quartier de Coat Pin , près de la corniche ou plus loin vers les plages .
En 1898 , ces artistes parviendront à faire classer les remparts de la ville close alors qu'il était prévu de les démanteler ! Sacrilège ... En 1905 ils participeront à la création de la fameuse fête des filets bleus dont le but est de venir en aide aux familles fragilisées par la crise sardinière .
1806.Le "vétéran" entre à Concarneau.
Une mer hachée , mais tout en finesse,un ciel travaillé ...En ce début du 19ème ce genre de tableau signé Michel Bouquet plaisait . On aperçoit la ville close dans le lointain .
1879.Une sardinerie à Concarneau. Peter Kröyer.
C'est en 1877 que le danois Kröyer a découvert la Bretagne et il fut l'un des premiers artistes étrangers à pratiquer les vertus du travail " sur le motif" .
Ci-dessus , c'est une scène de la vie quotidienne des jeunes filles concarnoises .
La coiffe est particulièrement bien observée .
Peter Kröyer peint ici , à la fin de l'été 1879,l'intérieur d'une conserverie dans laquelle il a été autorisé à entrer pour peindre un tableau qui fut présenté au salon de Paris en 1880.
Avec grand succès .
L'oeuvre dont on voit ici , à gauche , un détail , a tout d'une photo dans la pénombre où ces femmes travaillaient " le poisson bleu "
-=-=-=-=-=
1880. la route de Concarneau- william Picknell
Picknell était un de ces américains arrivés dans le port breton .Il aimait peindre la nature locale dans laquelle il prenait souvent le soin de glisser des personnages , comme ci-dessus un paysan revenant du champ .
Le tableau ,présenté au salon parisien de 1880, fascine par son dépouillement qui va jusqu'à vous faire deviner la poussière blanche de la route .
Et revoici Théophile le beau-frère d'Alfred qui présente , vers 1900 , une femme de pêcheur allant vendre , panier sur la tête , la sardine dans la campagne .
Dans ces années de fin de siècle , début de l'autre , Concarneau comptait 7000 h, une trentaine de conserveries ( une dizaine d'entr'elles , dominées par de hautes cheminées , sur le front de mer ) dans lesquelles travaillaient pas moins de 2000 ouvrières . Impressionnant !
-=-=-=-=
1886. un marché aux "chiffons".
En peignant ce tableau , l'artiste n'a pas précisé le lieu . Les spécialistes le situent à Concarneau en raison des types de coiffe . Beaucoup de jeux d'ombres et de lumières , de précision également dans cette toile qui s'écarte des traditionnelles vues d'images maritimes .
10 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique