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On disait les "pompiers" !
1878-J-Léon Gérome - La réception du Grand Condé à Versailles .
C'est ce genre de tableau historique qui valut aux peintres dits "classiques" la qualification péjorative de "pompiers"...
Elle faisait plaisamment allusion aux guerriers casqués , comme les pompiers , les combattants du feu .
D'ailleurs , sur le tableau ci-dessus , ne voit pas,à droite , des gardes casqués ?
Ainsi ,le terme pompier couvrit bientôt tout ce qui touchait à l'art officiel dans ce qu'il avait de guindé,dans la lignée des compositions du néoclassique .
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Les peintres impressionnistes s'emparèrent avec délectation de l'expression .
En réaction aux moqueries subies pendant de longues années.
Pourtant les peintres académiques ne méritent sûrement pas cette appellation , car dans l'ensemble , ils n'étaient pas dépourvus de talents.
En fait , leur tort , c'était de s'être appropriés les commandes officielles au détriment de la plupart des impressionnistes exclus des achats et de la reconnaissance publique.
De surcroît furent classés dans cette catégorie de " pompiers" des artistes qui avaient fait preuve d'audace et d'originalité .
Comme Moreau , Puvis de Chavannes alors que d'autres ( Messonnier , Carolus Duran , Bouguereau)ne produisaient pas que de mièvres tableaux .
Tous ces peintres avaient une technique très aboutie au service d'une grande culture artistique.
Et il faut le dire , ces peintres dits encore "officiels" étaient non seulement appréciés de la bourgeoisie , de la majorité des critiques de l'Art , mais aussi d'un large public .
1896-bouguereau-la vague.
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Ces artistes étaient des figures marquantes de l' époque ...
Béraud était la coqueluche du " Tout Paris" tant ses toiles de la vie de la bourgeoisie parisienne plaisaient ...
Moreau travaillait dans un atelier très fréquenté par les jeunes peintres . Par la suite , nombre d'entre prenaient des distances avec son enseignement !
Bouguereau puisait dans la mythologie un répertoire d'admirables anatomies féminines , à l'érotisme discret . (exemple avec le tableau de la présentation : "la vague" 1896)
Puvis de Chavannes restait lui aussi fidèle aux 3 piliers : la bible , la mythologie , l'histoire....
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Par gil22 le 27 Mars 2018 à 06:00
C'est William , ci-contre , william Bougereau (1825_1905) un de ceux qui combattaient férocement les impressionnistes , un de ceux qui défendaient une certaine idée de la peinture , la "noble" , "la classique de bon ton" ...
Professeur à l'école des Beaux-Arts de Paris ses peintures de genre , réalistes ou mythologiques connaissaient beaucoup de succès . Aux Etats -Unis notamment .
Son thème de prédilection était la représentation du corps féminin . C'était un des chantres du nu académique .
" Sa peinture ,n'est même plus de la porcelaine , c'est du léché flasque , c'est quelque chose comme de la chair molle de poulpe " écrivit à son encontre un féroce critique .
Edgar Degas créa un néologisme : Bouguereauter pour désigner une action de fondre et de lisser le rendu pictural !
Voilà des exemples des nus que peignait Bouguereau et qui plaisaient à une certaine clientèle , notamment américaine .
Ces nus " lisses comme de la porcelaine" ( le critique n'avait pas tort , même s'il avait été outrancier dans la forme ) ont été peints en 1870 ,74 ,et 84.
1873 - nymphes et satyre
On peut comprendre que ce genre de tableau pouvait plaire à certains .
1879- naissance de Vénus . Un thème récurrent dans la peinture . De l'angélisme !
Mais Bouguereau pouvait aussi s'intéresser au portrait . Non sans réussite comme ci-dessus avec celui de Nelly , son épouse.
ou celui de cette jeune fille portant fruit en mains.
7 commentaires
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Par gil22 le 15 Novembre 2017 à 11:09
Gustave Moreau ( 1826 1898 ) fut un des principaux peintres de la seconde moitié du 19 ème siècle .
Il symbolisait tout à fait ce courant très classique ,teinté de symbolisme , de mysticisme , qui plaisait tant à la bourgeoisie , dite éclairée ,de l' époque .
Au grand dam d'ailleurs de la nouvelle génération des artistes qui se réclamaient d' orientations artistiques différentes.
La carrière de Gustave Moreau fut très marquée par un voyage effectué en Italie , de 1857 à 59 .
Pendant de nombreux mois il copia ainsi les oeuvres de léonard de Vinci , les fresques de Michel Ange ( notamment celles de la chapelle Sixtine ).
Ayant beaucoup reçu des maîtres de la Renaissance , il n'est pas étonnant que Moreau s'en soit très fortement inspiré .
Moreau , autoportrait.
les cavaliers modernes .
Apollon et les muses .
Dalila
Diomède mangé par les muses .
Galatéa
Giotto
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