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T-Lautrec/le don du portrait
En 1863 le Comte Alphonse de Toulouse-Lautrec épousait sa cousine germaine Adèle de Céleyran Les deux mariés avaient été enfantés par deux soeurs ...Depuis longtemps , "chez ces gens là" on s'épousait entre soi . Ainsi les biens n'étaient pas dispersés !
Ces mariages , à la limite de l'inceste, portaient en eux le malheur , la consanguinité se chargeait bien vite de le faire savoir ...Quand le jeune Henri vint au monde ,en 1864 , bien vite il apparut qu'il serait souffreteux . .
Grave ,à 13 ans ,deux accidents consécutifs valurent à l'enfant deux jambes brisées . Atteint d'une maladie osseuse hériditaire ,le fils du Comte ne s'en remit jamais , les deux fractures du fémur s'étaient probablement mal soudées , aussi la croissance des jambes s'arrêta .
L'adolescent ne dépassera jamais 152 cm ...
Heureusement le jeune garçon possédait un don , celui de dessinateur . Le riche et excentrique aristocrate de père envoya son héritier à Paris . Auprès de 2 peintres académiques , Bonnat et Cormon .
Certes l'enseignement traditionnel donné ne convenait pas au jeune albigeois , mais la fréquentation des ateliers permit l'ouverture sur l'impressionnisme , la découverte des estampes japonaises ,des rencontres formatrices ( Van Gogh , Degas entre autres ) .
Un bouillonnement qui se prolongeait par la fréquentation des nuits parisiennes et qui allait donner naissance à un remarquable témoin d'une période artistique particulièrement féconde de la fin du 19ème siècle .
autoportrait devant une glace .1880
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Par gil22 le 24 Mai 2019 à 05:17
1880 / la barque du pêcheur
1881 / Princeteau dans son atelier
1882/après la fête
1882/le piqueur et le bûcheron
1882 / le chat
1883/ la comtesse de T-Lautrec , mère .
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Par gil22 le 4 Septembre 2018 à 06:00
Tououse-Lautrec était un homme de la nuit .
Il partageait son temps entre les cabarets et les maisons de joie . Mais il n'avait pas le regard lubrique du voyeur .
Il portait sur ces femmes ,qui pour la plupart subissaient la situation ,un regard en forme de tendresse .
Parfois , il était amené à partager avec elles des moments d'intimité , moments qu'il devait par la suite poser sur la toile.
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1887-poudre de riz
1889-femme à sa toilette
1894-l'art de tirer son bas!
1896-femme au tub
1896 -la toilette
1896-solitude
1900-Madame Poupoule à sa toilette !
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Par gil22 le 22 Février 2018 à 06:46
Durant sa jeunesse le jeune Henri était souvent alité :
" je reste tout seul , toute la sainte journée . Je lis , je dessine et je peins . autant que cela m'est possible sans me fatiguer "
Le comte de père s'en désintéressait ... il ne serait ni soldat , ni cavalier , ni chasseur comme lui !
A 18 ans , il accepta que le fiston entre , à Paris dans l'atelier d'un peintre en vogue , Léon Bonnat . Mais ce dernier avait le jugement sévère : "Votre peinture n'est pas mauvaise du tout , mais votre dessin est tout bonnement atroce !"
Cependant Cormon , un autre peintre de salon avait un jugement opposé :" Ce sont surtout mes dessins qui lui ont plu !"
Attiré par les chevaux !
1880 le comte de Toulouse lautrec conduisant la mail poste
Henri n'a que 16 ans quand il peint le tableau .
La manière dont il saisit la course effrénée de la calèche à 4 chevaux conduite par son père est profondément comparable à celle dont il cherchera plus tard à fixer les mouvements de la danse .
1880 l'ordonnance
Pourquoi , dans ce début de carrière être tant intéressé par les chevaux ? on peut supposer que c'est une sorte de transfert d'intérêt . Le jeune garçon , physiquement dans l'impossibilié de pratiquer l'équitation , trouve là un moyen de substitution .
1880 à Nice , sur la promenade des anglais .
1881 Auteuil
Bien entendu , le jeune Henri aime fréquenter les champs de course et observer les soins donnés aux chevaux .
1881 Raoul de Ceyléran sur un âne .
Une pochade pour chambrer le cousin !
1889 cavalier au bois de Boulogne
les années ont passé depuis le temps de la formation et le coup de crayon s'est affermi .
Certes , le cheval n'est plus le seul intérêt de l' artiste - loin de là s'en faut - , mais demeure l'amour de l'animal .
1897 la charrette anglaise ( ou la partie de campagne ) .
Tout au long de sa vie , Henri garde une tendresse pour l'animal qui fut si cher à son père .
1899 le jockey
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Par gil22 le 18 Novembre 2017 à 10:00
Très vite , le cousin et la cousine , les parents du petit Henri , comprirent qu'ils n'étaient "compatibles" .
Aussi le couple se sépara "officieusement" .Adèle ( ci-dessus en 1882 , au château , en train de prendre son petit déjeuner) se réfugia dans le catholicisme et l'éducation d'un petit garçon très fragile .
Une femme très complexe d'ailleurs ,une hypocondriaque ,médicalement hystérique,mais aussi avare , au don prononcé pour les affaires !
Mais son fils , pour lequel elle n'eut de cesse de se dévouer , lui rendait bien son amour :" ma mère est la vertu en personne" aimait il à dire .
Le père , le comte Alphonse , quant à lui était un personnage très excentrique , plein de lubies et très passionné par la chasse .
Il se détourna assez vite de ce fils souvent malade qu'il ne pourrait jamais éduquer à ses passions .
A 12 ans il offrit un traité de fauconnerie à Henri avec une dédicace :" n'aie de cesse de penser , mon fils ,que seule une vie au grand air et au grand jour est vraiment saine " .
Cocasse quand on sait que le fils en question allait passer nombre de nuits parisiennes dans les lieux les plus fermés !
un père excentrique et hilare en habit écossais !
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